Texte sur le nouveau cinéma américain. Quatrième partie par Jonas Mekas.
Seconde note sur l’improvisation :
C’est dans sa quête de la liberté intérieure que le nouvel artiste en est venu a l’improvisation. Le jeune cinéaste américain, comme le jeune peintre, musicien, acteur, s’oppose à la société ou il vit. Il sait que tout ce qu’il a appris de cette société sur la vie et la mort est faux. Il ne peut donc arriver a une véritable création, a une création qui soit révélation du vrai, en retravaillant et ressassant des idées, des images et des sentiments qui sont mort et enflés – il doit descendre beaucoup plus profond, au-dessous de toute cette pagaïe, il doit échapper a la force centrifuge de tout ce qu’il a appris de cette société. Sa spontanéité, son anarchisme, sa passivité, même, sont ses actes de libération.
Sur le jeu des acteurs :
Le jeu fragile, tâtonnant, du premier Marlon Brando, d’un James Dean, d’un Ben Carruthers n’est qu’une réflexion sur leurs attitudes morales inconscientes, l’anxiété qu’ils ont d’être – et ces mots sont importants – honnêtes, sincères, vrais. La vérité au cinéma n’a pas besoin de mots. Il y a plus de vérité et d’intelligence réelle dans leur « marmottage » que dans tous les mots distinctement prononcés pendant cinq saisons de Broadway. Leur incohérence est aussi expressive que mille mots. Le jeune acteur d’aujourd’hui ne fait confiance a une autre volonté que la sienne, ce qui, il le sait, est encore trop frêle et donc inoffensif – pas de volonté du tout, seulement les vagues, les mouvements, les voix, les grognements distants et profond d’un Marlon Brando, d’un James Dean, d’un Ben Carruthers, attendant, écoutant (de la même façon que Kerouac est a l’écoute des nouveaux mots, de la nouvelle syntaxe, des nouveau rythmes américains dans ses improvisations; ou Coltrane dans son jazz; ou De Kooning dans ses peintures). Aussi longtemps que les critiques « lucides » seront hors du coup avec leur « forme », leur « contenu », leur « art », leur « structure », leur « clarté »’ leur « importance » - ce sera très bien, qu’ils y restent! Car la nouvel âme est encore un bourgeon, elle en est encore a sa période la plus dangereuse, la plus sensible.
sans cesse
popwar
mardi 14 avril 2009
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