sans cesse

popwar

mardi 28 avril 2009

Avant de l'Oublier.

Journée pluvieuse. Aujourd'hui.

Un individu. Un plancher sale. Un tourbillon d'escalier. Un escalier roulant sans marches.

Nous voila en bas de la colline. Première porte à gauche. Encore un plancher sale. Ça tourne vers la droite en descendant les marches. J'pose ma carte Opus sur la cible et ça me dit ''expire bientôt''. J'le savais déjà mais merci chère machine. Les gens courent vers la droite, vers la gauche ; ça dépend de où tu veux te rendre. La maison ou l'aventure. J'ai faim. J'vais à droite.

J'me positionne sur le même carreau de céramique. C'est plus facile, la porte ouvre devant moi et je n'ai pas à risquer de confronter un humain inconnu face à face. La fille à coté est jolie. J'le sais parce qu'elle sourit, dans le vide mais elle sourit. Le monsieur l'autre bord y fouille dans les vidanges, pourtant y porte un veston pis une cravate.

On sent le vent sur nos figures. Pas le vrai vent. C'est la chenille bleu qui déplace de l'air. Pas dans le bon sens. Le monsieur lâche la poubelle. Tout le monde entre en regardant par terre. De notre bord, on se sent trahi. Pourquoi eux avant nous. C'est pas grave. Chacun son tour. J'regarde encore la fille. Est grande. Trop grande pour moi. Mais elle sourit pu. Est jalouse. Le temps file, mais juste un peu. Le vent revient. Enfin. Les freins grincent pis voila. C'est mon tour.

J'rentre comme eux. J'regarde pas plus haut que les genous mais pas les pieds. J'prend place après le labyrinthe de tibia. J'recule ma tête sur le mur de plastique pas confortable et je ferme les yeux.

5 stations. Ça monte pis ça descend. Ça cris. Ça ris. Mais j'tentend rien. J'ai le Vallière à planche d'in écouteurs. Ya d'lair bin dans vie lui. Mais, j'vois rien de tout ça. J'sais pas si y bluff, si ya juste l'imagination fertile. Bref. J'ouvre mes yeux.

Jean Talon. J'sais même pas si y mérite son nom la. Ya surement été super nice pour la ville. Un menner ça sera moi, au pire. Un ptit sourire en coin, j'prend mon sac, j'me lève pis j'sors.

Les bébés chenilles sortent d'la grosse chenille. Ya pas d'escaliers en rond. Mais c'est encore sale. En haut des marches, ya un Couche-Tard qui se couche assez tôt. À gauche, c'est LE spot des musiciens. Aujourd'hui, pas de symphonie africaine fait par des non africains. Une madame. C'est tout. Elle a de quoi dans les yeux. Ça fait un pincement de la voir. Elle presse son petit accordéon, assez vite pareil. Ça sonne joyeux, mais le fond est triste. J'lui donne rien aujourd'hui, ni hier. Peut-être jamais. J'monte et sa fade out parce que le mp3 reprend sa place dans le murmure des tissus.

J'trouve mon p'tit carreau de céramique. C'est pas nouveau. La fille est pas à ma droite. Ya pas de monsieur en face. J'ai pas le temps de rien voir. Un bon coup de vent pis on recommence.

Ya pas de place. Mais j'me mets contre la porte qui s'ouvre pas. C'est safe pis j'suis plus grand que tout le monde.

Sauvé. Bah c'était un deux en deux. Un monsieur se lève et sort alors que j'vois le panneau. J'me dis, ça doit être un signe assis toi. Devant moi, un papier sur la grève à L'UQÀM. J'content d'être à l'UdeM. J'ai fini moi mais j'ai encore faim. J'entends un bruit d'emballage. Elle est italienne. Ça se voit. Lui aussi. Devant moi, j'les regarde du coin de l'oeil.

Ça aurait pu s'arrêter la. Mais j'me dis, pourquoi eux pis pas moi? Y s'aiment pis ça fait pas deux jours, c'est clair. Elle sait comment le faire sourire. Ça l'air simple. Pourquoi? Elle se couche sur son épaule. Y souris pas, c'tait du bluff. J'ai un flashback mais ça me donne mal à tête. Je refuse.

On voit du orange par la porte. Le gars bouge un peu, mais pas trop pour pas la déranger. Il se lève, la regarde longuement. Elle lui dit des mots que la toune de Felix Cartal enterre. Anyway, on le sait ce qu'à dit. Mais, il part, sans émotion. Elle souris pu. Est jalouse. Même la chenille bleu elle comprend pas. Fac, la elle fait sonner une sirène stridante. Personne se lève la tête. J'regarde le speaker en haut. J'imagine que la voix de femme monotone va dire quelque chose. Non. Les portes sont toujours ouvertes. Et si c'était la fin? Pour elle, pour moi, pour eux? Pourtant, tout le monde s'en fou. On lit, on écoute la musique, on joue au voyeur.

Les portes se ferment. Toujours la sirène. Toujours au 6 secondes. Presque dans le tempo avec ma toune. La fille est pas bien. Elle se prend la tête. J'la comprends. Mais c'est pas la faute d'la sirène, c'est pire que ça. Elle sait. Moi aussi, je sais. Mais elle se dit non et regarde par la fenêtre. Ya du noir, une lumière, du noir, une lumière. Encore du orange. Ah zut. C'est mon tour de la quitter. J'espère qu'elle sait que je sais.

Et je sors sans me retourner. Après tout, pourquoi élaborer, ce n'est que pure speculation. Ça va m'aider à me rappeler, que faut y croire, faut pas l'Oublier.

J'lai vu, elle, mourrir devant moi. Moissi, j'lai vu mourrir en face de moi déjà. Putain d'amour, t'as pas de coeur.

28/04/09.

lundi 27 avril 2009

arrivé au boute

apres 3 mois et demi, jen ai vu beaucoup
en passant par les site historique les plus imposant, par des rencontres des plus agréable, suivi de soirée haute en alcool.
jespere juste pouvoir me souvenir de tout ca.
jprend lavion dans moin de 6h, jsuis fébrile
jlaisse une partie de moi ici, un nouveau départ
plein de trucs a raconter, dotre que jprefere garder pour moi
des images en masse a capturer...pas sur jsuis prime
jretrouve lamour, la famille et les amis...la routine...
jespere faire de quoi, jva créer, jpense a ca tout le temps, vais-je?

plus que 24h
a taleur

dimanche 26 avril 2009

un genre de beau soixante comme.

choses interessantes

je link tellement.

Mal à la gale


Je suis à un party,
alcool, joint et gens sont ici.

Dans les toilettes, debout sur le plancher de tuiles.
Ma gale me gratte.
Ce morceau de cher brunâtre, rougeâtre sur ma peau,
m'irrite, m'irrite, m'irrite.

Je décides de me satisfaire en grattant ma galle et en l'arrachant.
Ça gicle! Ça gicle de partout!!! Ma peau est rouge!
J'ai mal mal mal.
Un kleenex, deux kleenex, trois kleenex!
Ce n'est pas assez!

Ça coule, le sol est rouge. Tout est rouge.
Mon mal est partout, mes mots deviennent maux!

Un pansement pour ma plaie? Mes plaies???

samedi 25 avril 2009

C'est moi, ou c'est mort ici?

J'veux ben admettre qu'on s'fait ramasser parce qu'on parle trop, mais ya une limite.
Si au moins yavait d'la création dans l'air... faites-vous de quoi, cette semaine? ^^

jeudi 23 avril 2009

Marla Singer (Deaf Junkie mix)

23 avril 2009 (minuit :23)
« Marla Singer (Deaf Junkie mix) »

David vient tout droit de Californie et me dit que le boulevard Décarie le rend nostalgique. Il fait près de vingt-cinq degrés Celsius et le soleil rend l’autoroute si brillante qu’il faut regarder ses souliers sans arrêt pour éviter d’être ébloui.
Les cours sont finis. Nous revenons de prendre un café avec Alexandra et Philippe qui sont dans le même programme que moi. Ce sont eux d’ailleurs qui ont d’abord connu David, suite à de nombreuses discussions sur des blogues. Passés la dernière rue avant l’autoroute, trop irrité par la lumière, je finis par sortir mes lunettes fumées.

Nous traversons la première moitié du boulevard quand David me dit : « You know… When you think about it, it really looks like the freeways, when you’re leaving L.A. » David est dealer. Normalement, les dealers ne consomment pas le matériel qu’ils vendent, mais étant donné les circonstances, David a pris un sachet de PCP et l’a versé en guise de sucre dans son café, lorsque nous étions tous sur la terrasse d’un café bondé, en plein centre-ville de Montréal, un vendredi midi à la sortie des classes. Depuis que l’autoroute 15 est visible du boulevard, David ne cesse de répéter : « People are afraid to merge on freeways… »
Et c’est au moment où nous traversons la première moitié du boulevard, au signal lumineux pour piétonniers, que je vois cette jeune fille. Chemisier blanc boutonné, pantalons noirs, et une chevelure rousse et brune. Assise là, le dos droit, les jambes étendues devant elle, les bras tendus en arrière, les mains sur les briques du terre-plein qui sépare les deux allées. Sa main gauche s’élève à la hauteur de sa bouche mince et pulpeuse, un sourire subtil, et elle inhale sa cigarette. Ses yeux sont fermés. Son mascara sombre et doux ainsi que le reste de son visage : tout ça dégage une béatitude simple et forte. Tout ça, je dois le voir de mes propre yeux pour y croire. Je lève mes lunettes fumées et ce que je vois est une ville irradiée, surexposée, avec un pont en arrière plan, et deux petites lignes touffues et noires sous une crinière rousse.
Le temps que le feu revienne au vert, j’examine ses traits dans le moindre détail, sous mes verres opaques, mais rien de plus frappant que de regarder cette scène sous un regard alerte à la lumière pure du soleil. Les reflets sur l’asphalte, le ciel jaune de smog, le chemisier blanc qui reflète toute la lumière et les cheveux sombres qui captent tout… Le temps passe et je ne me rends pas compte que nous avons traversé depuis longtemps. Il n’y a pas de trafic, me fait remarquer David. Aucune voiture ne roule sur l’autoroute. Et ce doit être impossible. Pourtant, on ne voit que l’asphalte réfléchir une couleur dorée à des kilomètres à la ronde. Lorsque nous sommes rendus au coin du Centre Rockland, David s’allume une cigarette et me la tend au moment où il expire sa bouffée. Je la prends et la tends à mes lèvres sèches, j’attends puis inspire. On marche vers l’entrée principale et j’expire en redonnant la cigarette à David. Il marmonne des trucs comme : « People are crazy, you know? I mean… dumb. » Et je marmonne ouais en pensant : « People are afraid… to merge on freeways of Montréal. »





(1h05 am)

Les méchants sont punit un jour ou l'autre!


Pour ceux qui ont jamais entendu parler de l'histoir alor voila un petit résumé.

Les deux hosters d'origine suédoise du fameux site web The Pirate Bay qui permet de tracker des sources de divers download en torrents ont été mené en court par plusieurs grande compagnie notament Sony et Warner. Le verdic à été annoncer vendredi passé concernant le cas de Fredrik Neij et Gottfrid Svartholm. Ils ont été tout les deux reconnu coupable de violation des droits d'auteurs pour plusieurs "oeuvres" musical et filmique. Ils sont donc condamné a purgé chacun un an de prison et à versé 3,6 millions de dollar us à diverse compagnies de production.

Alors voila ou on en est et ou on en a toujours été: les grands possesseurs de ce monde punisse ceux qui en font trop piur la liberté d'expression en espérant de faire des exemple et d'instaurer ainsi la peur.

Voici deux quotes par des membres de l'équipe de TPB concernant les évênements:

"So, the dice courts judgement is here. It was lol to read and hear, crazy verdict."

"But as in all good movies, the heroes lose in the beginning but have an epic victory in the end anyhow. That’s the only thing hollywood ever taught us."


VOILA POUR PLUS D'INFO:
http://blog.wired.com/27bstroke6/2009/04/pirateverdict.html
ET
http://www.cyberpunkreview.com/news-as-cyberpunk/pirate-bay-judgement-day-the-verdict-is-in/

mardi 21 avril 2009

La toile noire

Je suis Van Gogh

Face à la glace, je me fixe.

Chaise, crayon, toile, miroir, le croquis.
Petites lignes fines, ça de l'allure,
ça me ressemble.
Maintenant, les couleurs.

Pouce, plaque de bois, palette.
J'ai mes primaires, mes secondaires, mêmes les complémentaires.
J'applique coups sur coups.
Quelques touches ci et là pour mieux me cerner, me situer.

Je prends du recule, j'évalue:
les couleurs ne s'agencent pas,
c'est sketch, je ne me reconnais pas.

Nouvel toile,
nouveau concept: plus de touches,
moins d'illusionnisme.

Coup d'œil sur ma palette,
il ne reste que du noir.

Je suis Goya

La toile est noire, néant, c'est de l'abstrait.

dimanche 19 avril 2009

samedi 18 avril 2009

L'académisme me fait chier.

Toutes ces théorisations, théories et réflexions sur le cinéma me font profondément chier.
Pendant ce temps, rien ne se fait, tout se perd.
N'importe qui ici peut faire un film.
L'analyse d'un film me fait chier. Il existe, appréciez-le.
On peut apprendre l'histoire du cinéma, de l'art pour se situer «spatio-temporellement», mais de savoir de façon Freudienne ce que le personnage fait lorsqu'il encule sa mère me sidère.

Bonne soirée

&RA

jeudi 16 avril 2009

The Holy Moment

Extrait de The Waking Life



Texte écrit dans les environs de l'automne 2006, et récité devant caméra en mars 2007 pour un vidéo nommé "Deaf Junk and Lazy Vome: Meddley Poetry (Re-Edit Master Cut)":

«Si Dieu est ce qu'on dit (Tout et Partout), alors le cinéma n'est pas complètement irréel, comme j'ai pu le dire. La vérité du moment elle-même n'est pas tout. Il s'agit de l'entierté du moment, ses différentes perspectives.
Deux personnes parlent à une table de la vérité du moment. Un père et son fils. La vérité consiste en plusieurs points de vue: celui du père, de son fils, des personnes qui sont passées par là et qui les ont vus, du cinéaste, etc. Et même la vérité non personnifiée est une partie de cela. Il s'agit alors du lien invisible, même pas psychologique, qui unit les deux personnes. Une artère de la méthaphysique (!!!). Il n'y a même pas d'idientité. Les deux pourraient être deux amis et avoir la même discussion, tout autant que deux étrangers. Cela fait partie de la vérité; le communicable et le non-communicable; peut-être même une troisième partie...»

À première lecture, je me rends compte que je me perds dans mes propos. Mais je vois quelque peu le lien entre ce vidéo et ce texte: tout comme Dieu, en tant que cinéaste (ou vidéaste), on tente de créer NOTRE réalité, NOTRE humain/personnage, NOTRE perception de la vie et de la mort. Avant de se suicider, une personne (artiste/auteur/cinéaste/...me souviens plus) a écrit ceci: "Chaque action que l'on pose, en tant qu'humain, est un geste contre la mort". Et bien je crois que cela rejoint facilement l'idée énoncée ici. La création, c'est la naissance de quelque chose.

Or, si Dieu est tout est partout, le cinéma, lui, ne l'est pas. Pas entièrement. On cadre le perso 1 dans un plan serré. Dans un environnement choisi. À un moment précis de la journée (donné ou recréé). Avec une action ou une non-action. Ce personnage n'est pas imaginé par le spectateur. Les images ne sont pas imaginées, elles sont données. Celui ou celle qui regarde PEUT s'imaginer cette personne se lever le matin, mettre ses chaussures nike et boire un café. Mais elle ne le verra pas nécessairement dans le film. Un film égal à Dieu équivaut à toutes les échelles de plans, avec toutes les choses qui existe, que l'on voit et que l'on ne voit pas en tant que simple humain, avec toutes les pensées, toutes les musiques, l'espace temps au grand complet, le Universal Mind en intégral... tout ça dans un seul film.
Je vous le dis: le film s'appelerait «Mal de tête intense».

Bref, le cinéma selon moi est à l'échelle d'une personne, d'un point de vue, ou (si l'on est chanceux et en démocratie) de quelques personnes, en l'occurence un film collectif qui assemble les idées de plusieurs créateurs: je pense entres autres à États-Humains, réalisé par 6-7 comédiens talentueux qui écrivent leurs textes eux-mêmes, ainsi que Denys Arcand qui a réalisé «Le Confort et L'Indifférence» avec des segments tournés par différents DoP. Sans oublier notemment le projet de l'essai collectif. Mais en gros, ce n'est pas l'absolu. Ni le parfait, ni le pire.
C'est.
Point final.

C'est une création parmi tant d'autres, certes, mais il reste que c'est tout de même une part de la réalité, quelle qu'elle soit.

un bain qui déborde (part 2)

(Moggli danse la tektonik dans un champs de blé d'inde, sur du Infected Mushroom)

MOGGLI :
J'aime les téléromans, chéris.

ZIGOUNETTE :
pis là, y sont t'wé deux dans l'char pish vrrroooonnnn pis coupent un 18-wheeler pis y fait un 360 en avançant, en glissant vers la droite pis vers la gauche froushhhhhhh POW y pogne une minivan remplie de jeunes écolières et de jolies jeunes soeurs bien catholiques. oh non émoi LA, LIVE JE RESSENS LE CINÉMA DANS MES GUTS, oh l'hélicoptère qui les suivait s'écrase, mes sens sont saturés d'explosions, c'est peut-être la plus grande oeuvre jamais produite.

CORBÈSE :
encore le Saint-Ciboire? Foufs! foufs! foufs!-

MOGGLI :
pis l'important, c'est que jme sente pas aliéné par le film sinon je décroche tout de suite pis le Journal de Montréal va te décrier. pis on va te classer X pis tu pourras jamais te faire diffuser, mother fucker. you sin, we win

CORBÈSE :
oû est Moggli?

MOGGLI :
si tu veux mettre des tétons par ezemple cest chill ; mais dérange moi pas dans ma bulle percutte moé surtout pas, j'aime ça écouter mes films ici, dans ma bulle, le Général avait raison, faut s'isoler, faut s'sioler, un homme n'est pas une île sauf s'il écoute un film. c'est comme pour de la porno, faut tu t'isole, sauf si t'es demême. (Moggli se met à genous et chante une chanson mongole traditionnelle)

EL HÉNRAL :
je lui ai conseillé de vivre son expérience cinématographique dans la solitude. j'l'ai pas vu depuis cet parès-midi... pourquoi?

MOGGLI :
la bouffe chinoise que Réal Bossé mange me sort du film, parce que ça fait référence à l'extérieur, ça me sort de ma bulle (Moggle se lève et danse dans la chambre d'hôtel, qui a poussé subitement d'en dessous du gazon).

EL HÉNRAL :
Ah ! marde !

CORBÈSE :
Quoi?

ZIGOUNETTE:
J'ai un mauvais préssentiment

CORBÈSE :
Ta gueule Zigounette

(Prochaine station : Sherbrooke)

mercredi 15 avril 2009

un bain qui déborde (part 1)

(Un métro. Trois figures dans un wagon de métro. Une voix de femme dit de façon monotone : Prochiane Station, Crémazie)

EL HÉNRAL :

moi j'pense que ça devrait être solitiare, le cinéma. parce que dans le fond c'est une expérience solitaire, le cinéma. je suis tout seul transporté dans la bulle irréelle qui gonfle pis éclatte dans le téléviseur. tu la gonfle avec ton attention, l'attention que tu lui porte, le moment ou toute ta personne devient comme omnibulée par la bulle, pis ton attention doit rester dans ta bulle ; la gonfler, faire vivre le film, c'est l'extase du déchirement, c'est l'annéantissement du réel à travers l'art, c'est la substitution du là-devant-moi avec un ailleurs en images, en sons...

(
La voix de femme : Prochiane Station, Jarry)

un ailleurs qui portant est ici, là, dans le téléviseur, dans ma tête, sans jamais n'être ici, que je ressens... que je ris et que je larmois, que je vois... que je vis - dans le fond (Prochiane Station, Jean-Talon) - tout seul. le cinéma, c'est l'art le plus solitaire.

CORBÈSE :
solitaire? c'est sans sens pourtant : le tourange, la salle de projection, ça te semble solitaire? le cinéma c'est au contraire l'art cummunautaire par excellence, l'art - oserai-je? - communiste! au contraire des autres arts (peinture scuplture danse etc.), ou la vision de l'auteur est traduite exactement (selon son degré de maîtrise technique) - c'est pas juste la vision du réalisateur, ou du directeur photo, mais de tous les impliqués dans le film, jusqu'aux acteurs qui créent des personalités, des tics, des mouvements...

(
La voix de femme : Prochiane Station, Beaubien)

EL HÉNÉRAL:
mais ça se passe juste dans ma tête. c'est là que le film se vit, c'est juss moé qui fait les liens entre les événements de l'histoire, qui aime ou pas les personnages, qui vit l'action (ou la non-action, voir Continental ou Demain ou encore...)... un film devrait se suffire à soi-même, un film c'est un monde en soi, un monde qui se contient lui-même.

MOGGLI :
moi, c'est pour me divertir que j'écoute le cinéma, j'veux pas trop penser, j'veux une belle production américaine avec des tétons pis des explosions

(
Prochiane Station, Mont-Royal)

EL HÉNÉRAL :

on va au Saint-Ciboire

mardi 14 avril 2009

NOTES SUR LE NOUVEAU CINÉMA AMÉRICAIN, Jonas Mekas, partie #5

Dernière partie du texte de Jonas Mekas sur le nouveau cinéma.

Remarques finales :
Plusieurs choses pourraient devenir claires d’ici peu : Le nouvel artiste américain ne peut être blâmé de ce que son art est dans le pétrin : il est né dans ce pétrin. Il fait tout pour sortir de ce pétrin. Son refus du cinéma « officiel » (Hollywood) n’est pas toujours fondé sur des objections d’ordre artistique. Ce n’est pas une question de films artistiquement bons ou mauvais. C’est une question d’apparition d’une nouvelle attitude envers la vie, d’une nouvelle façon de comprendre l’homme. Cela n’a aucun sens de demander au jeune artiste américain de faire des films comme ceux qui sont fait en Russie, en France ou en Italie; ses besoins sont différents, ses anxiétés sont différentes. Contenu et forme artistique ne peuvent être transplantés d’un pays à l’autre comme des haricots. Demander a l’artiste américain de faire des films « positifs », de débarrasser son œuvre – en ce moment – de tous ses éléments anarchistes revient à lui demander d’accepter l’ordre social, politique et éthique établi aujourd’hui. Les films fait par le nouvel artiste américain à, c’est-a-dire les films indépendants, ne sont en aucune façon minoritaires. Mais nous devons nous souvenir que c’est toujours le petit nombre, les plus sensibles, qui sont les porte-paroles des sentiments vrais, la vérité de chaque génération.

Et finalement les films que nous faisons ne sont pas les films que nous voulons faire éternellement, ils ne sont pas notre idéal artistique. Ce sont les films que nous sommes obligés de faire si nous ne voulons pas trahir notre art et nous-mêmes, si nous voulons aller de l’avant. Ces films ne représentent qu’une période spécifique dans le développement de nos vies et de notre œuvre. Je vois très bien les arguments variés que les critiques ou les lecteurs de ces mots peuvent m’opposer ou opposer au jeune artiste américain d’aujourd’hui tel qu’il est présenté ici. Certain peuvent dire qu’il est sur une route dangereuse, qu’il ne pourra jamais sortir de sa confusion d’un seul coup, qu’il ne réussira qu’a tout détruire sans avoir rien a offrir a la place etc., etc. – les arguments habituellement opposés a tout ce qui est jeune, en bourgeon, inconnu. Ce pendant je me tourne vers l’homme nouveau avec confiance. Je crois en la vérité (victoire) du nouveau. Notre monde est trop plein de bombes, de journaux, d’antennes de télévision – il n’y a pas de place pour un sentiment subtil, pour une vérité subtile qui puisse le reposer. Mais les artistes travaillent. Et, avec chaque mot, chaque image, chaque nouveau son musical, la confiance dans l’ancien est ébranlée, l’accès au cœur est élargi.

NOTES SUR LE NOUVEAU CINÉMA AMÉRICAIN, Jonas Mekas, partie #4

Texte sur le nouveau cinéma américain. Quatrième partie par Jonas Mekas.

Seconde note sur l’improvisation :
C’est dans sa quête de la liberté intérieure que le nouvel artiste en est venu a l’improvisation. Le jeune cinéaste américain, comme le jeune peintre, musicien, acteur, s’oppose à la société ou il vit. Il sait que tout ce qu’il a appris de cette société sur la vie et la mort est faux. Il ne peut donc arriver a une véritable création, a une création qui soit révélation du vrai, en retravaillant et ressassant des idées, des images et des sentiments qui sont mort et enflés – il doit descendre beaucoup plus profond, au-dessous de toute cette pagaïe, il doit échapper a la force centrifuge de tout ce qu’il a appris de cette société. Sa spontanéité, son anarchisme, sa passivité, même, sont ses actes de libération.

Sur le jeu des acteurs :
Le jeu fragile, tâtonnant, du premier Marlon Brando, d’un James Dean, d’un Ben Carruthers n’est qu’une réflexion sur leurs attitudes morales inconscientes, l’anxiété qu’ils ont d’être – et ces mots sont importants – honnêtes, sincères, vrais. La vérité au cinéma n’a pas besoin de mots. Il y a plus de vérité et d’intelligence réelle dans leur « marmottage » que dans tous les mots distinctement prononcés pendant cinq saisons de Broadway. Leur incohérence est aussi expressive que mille mots. Le jeune acteur d’aujourd’hui ne fait confiance a une autre volonté que la sienne, ce qui, il le sait, est encore trop frêle et donc inoffensif – pas de volonté du tout, seulement les vagues, les mouvements, les voix, les grognements distants et profond d’un Marlon Brando, d’un James Dean, d’un Ben Carruthers, attendant, écoutant (de la même façon que Kerouac est a l’écoute des nouveaux mots, de la nouvelle syntaxe, des nouveau rythmes américains dans ses improvisations; ou Coltrane dans son jazz; ou De Kooning dans ses peintures). Aussi longtemps que les critiques « lucides » seront hors du coup avec leur « forme », leur « contenu », leur « art », leur « structure », leur « clarté »’ leur « importance » - ce sera très bien, qu’ils y restent! Car la nouvel âme est encore un bourgeon, elle en est encore a sa période la plus dangereuse, la plus sensible.

lundi 13 avril 2009

NOTES SUR LE NOUVEAU CINÉMA AMÉRICAIN, Jonas Mekas, partie #3

Troisième partie du texte de Jonas Mekas concernant le nouveau cinéma.

Note sur l’improvisation :
J’ai trop souvent entendu des critiques aussi bien américains qu’étrangers rire aux mots « spontanéité » et « improvisation ». Ils disent que ce n’est pas ça la création, qu’aucun art ne peut être créé « de chic ». Est-il nécessaire que je déclare ici qu’une telle critique est pure ignorance, qu’elle ne s’appuie que sur une acceptation snob et superficielle du mot « improvisation »? La vérité est que l’improvisation n’exclut jamais la densité de la sélection. Au contraire, l’improvisation est la plus haute forme de la densité, elle va droit a la véritable essence d’une pensée, d’une émotion, d’un mouvement. Ce n’est pas sans raison qu’Adam Mickiewicz appelait son fameux monologue de Konrad Walenrod une improvisation. L’improvisation est, je le répète, la plus haute forme de la concentration, de la conscience, de la connaissance intuitive, quand l’imagination commence a rejeter les structures mentales pré-arrangées, combinées, et va directement aux profondeurs de la matière. C’est le vrai sens d’improvisation, et ce n’est pas une méthode du tout; c’est plutôt, un état nécessaire a toute création inspirée. C’est une aptitude que chaque véritable artiste cultive par une vigilance intérieur constante et aussi durable que sa propre vie, par le développement – oui! – de ses sens.

Note sur la caméra gigotante :
Je suis malade et fatigué des gardiens de l’Art et du Cinéma qui reprochent au nouveau cinéaste de travailler avec une caméra gigotante et une mauvaise technique. De la même façon, ils accusent le compositeur moderne, le sculpteur moderne, le peintre moderne de bâclage et de piètre technique. J’ai pitié de tels critiques. Il n’y a pas d’espoir pour eux. Je préférerais passer mon temps à me faire le chantre du nouveau, Maïakovsky a dit un jour qu’il y a une zone dans l’esprit humain qui ne peut être atteinte que par la poésie, et seulement par la poésie qui est éveillée, qui change. On pourrait dire également qu’il y a une zone dans l’esprit (ou le cœur) humain qui ne peut être atteinte que par le cinéma, par le cinéma qui est toujours éveillé, toujours changeant. Seul ce cinéma peut révéler, décrire, nous rendre conscients, faire allusion a ce que nous sommes réellement ou ne sommes pas, ou chanter la véritable et changeante beauté du monde qui nous entoure. Seule, cette sorte de cinéma contient le vocabulaire et la syntaxe propres à exprimer le vrai et le beau. Si nous étudions la poésie filmique moderne, nous découvrons que même les fautes, les plans qui ne sont pas au point, les plans tremblés, les pas mal assurés, les mouvements hésitants, les morceaux sur- ou sous-exposés font désormais partie du vocabulaire du nouveau cinéma, puisqu’ils font partie de la réalité psychologique et visuelle de l’homme moderne.

NOTES SUR LE NOUVEAU CINÉMA AMÉRICAIN, Jonas Mekas, partie #2

Suite du texte de Jonas Mekas sur le nouveau cinéma.

Liaison du style et de l’homme :
Ainsi nous pouvons dire que le mouvement du nouveau cinéma indépendant – comme les autres arts en Amérique aujourd’hui – est d’abord un mouvement existentiel, ou, si l’on veut, un mouvement étique, un acte humain; et c’est ensuite seulement un mouvement esthétique. Mais alors on pourrait dire que tous les arts, de tout temps, ont été, d’abord, des actes existentiels. Même quand nos films semblent être au plus haut point éloignés de la réalité, comme les œuvres de Robert Breer ou de Brakhage – ils proviennent d’un dégoût pour les conceptions statiques et dépassées de la vie et de l’art. On pourrait dire que le nouveau est toujours moral.

Que le nouveau est toujours moral : note en marge
On peur se demander parfois, pourquoi je suis si obsédé par le nouveau, pourquoi cette haine contre l’ancien. Je crois que la vraie sagesse et la vraie connaissance ont été recouvertes par des couches et des couches de culture statique. Si nous savons quelque chose sur l’homme, c’est cela : il doit avoir le droit d’accomplir sa propre vie, de vivre sa vie aussi pleinement que possible. Le cul-de-sac de la culture occidentale arrête la vie spirituelle de l’homme. Sa « culture » trahit ses pensées et ses intuitions. Ma position est celle-ci : tout ce qui maintient l’homme dans les moules de la culture occidentale l’empêche de vivre sa propre vie. Assurément l’une des fonctions de l’artiste est d’écouter la vraie voix de l’homme. Le nouvel artiste, en se mettant à l’écoute de son intériorité, commence a saisir des bribes d’une conception authentique de l’homme. En étant simplement nouveaux (ce qui veut dire : en écoutant plus en profondeur que leurs contemporains), Brakhage et Breer contribuent à libérer l’esprit humain du fardeau mort de la culture; ils ouvrent de nouvelles perspectives de vie. En ce sens, un art vieux est immoral – il maintient l’esprit humain dans la servitude de la culture. Le côté destructeur de l’artiste moderne, son anarchisme, comme dans les happenings ou, même, l’action painting, est, donc, en fait, une prise de position en faveur de la vie et de la liberté.

NOTES SUR LE NOUVEAU CINÉMA AMÉRICAIN, Jonas Mekas, partie #1

Texte de Jonas Mekas. Je veux vous le faire partager. Il est long et en plusieurs parties alors je vais le publier en plusieurs messages aussi. Jonas Mekas est un cinéaste Lituanien qui est considéré comme une figure importante du cinéma "underground".


Remarques sur le nouvel artiste américain en tant qu’homme
Comme le nouveau poète, le nouveau cinéaste n’est pas intéressé par ce qui est publiquement admis. Le nouvel artiste sait que la majeur partie de ce qui est dit en publique est aujourd’hui corrompu et déformé. Il sait que la vérité est quelque part ailleurs, et pas dans le New York Times ni dans la Pravda. Il sent qu’il doit faire quelque chose, pour sa propre conscience, qu’il doit se rebeller contre le tissu serré des mensonges.
Quelques écrivains d’ici et d’ailleurs ont taxé le nouvel artiste de nihilisme et d’anarchisme. L’artiste américain pourrait chanter dans la joie et sans souci, sans désespoir dans la voix – mais alors il ne reflèterait ni la société dans laquelle il vit ni lui-même, il serait un menteur comme n’importe qui. Aujourd’hui que l’âme humaine est écrasée aux quatre coins du monde, quand les gouvernements empiètent sur son individualité avec l’énorme machinerie de la bureaucratie, de la guerre et des communications de masse, il sent que la seule manière de sauver l’homme est d’encourager son sens de la rébellion, son sens de la désobéissance, fût-ce au prix de l’anarchie, délibérée et du nihilisme. Le paysage entier de la pensée humaine, telle qu’on la conçoit généralement dans le monde occidental, doit être chamboulé. Toutes les idéologies, les valeurs, les façons de vivre admises doivent être mises en questions, attaquées. « Reniflez ça et planez, peut-être que nous aurons tous la réponse comme ça! Ne lâchez pas », s’exclame Allen Ginsberg. Oui l’artiste plane, a la mort de sa propre civilisation, inhalant ses miasmes empoisonnés. Et, oui, notre art en souffre indubitablement. Notre art est « confus » et tout ça est jazz, jazz, jazz (Taylor Mead). Mais nous refusons de continuer le grand mensonge de la Culture. Pour le nouvel artiste, le sort de l’homme est plus important que le sort de l’art, plus important que les confusions momentanées de l’art. Vous critiquez notre travail d’un point de vue puriste, formaliste et académique. Mais nous vous disons : A quoi sert le cinéma si l’âme humaine est brisée?

samedi 11 avril 2009

La touche

En ce moment, moi ,ainsi que les autres membres de ma cohorte, en cinéma suivent un cours d'histoire de l'art. On nous a parlé d'illusionnisme, cette faculté que des peintres comme David ou Da Vinci ont de donner l'illusion du réel. Cette caractéristique appartient aux périodes de la Renaissance et du Néo-classicisme où l'on tente de peindre pour que le spectateur oublie qu'il regarde une toile. Donc, on essaie de donner une tri-dimensionalité aux toiles, on travaille les ombres, le «modelé» comme on l'appelle.

On étudie présentement une période postérieure au néo-classicisme: l'impressionnisme. Une des caractéristiques prédominantes de cette période est la touche. Les coups de pinceaux sont clairement visibles sur la toile ce qui détache le spectateur du sujet (voir Monet et autes).

Cette distanciation avec le spectateur me rappelle les 2 premiers Essai, le deuxième en particulier. Pour ceux qui l'ont vu, vous vous souviendrez que Simz raconte l'histoire du film au début et à plusieurs reprises ont voit l'équipe de tournage dans le film. Un peu comme la touche, ça nous rappelle que l'on regarde un film.

Je trouve que le cinéma actuel est trop propre, trop «clean». On essaie trop d'omnubiler le spectateur, on n'est pas assez cru avec lui. Il ne doit jamais savoir qu'il regarde un film, mais fuck that ça ne devrait pas en être ainsi. C'est en le détachant du film qu'il va se questionner, qu'il sera critique...

Plusieurs distractions. Désoler, j'ai perdu mon fil de pensées.

vendredi 10 avril 2009

Bières et compagnie

Passion Pit - Sleepyhead


J'ai un peu skippé des journées, ça fait quelques temps que j'ai pas rien écrit. Ces jours-ci je suis vraiment tombé dans l'électro, et j'ai découvert plusieurs bands. Passion Pit m'a vraiment accroché, et j'écoute leur EP nonstop depuis avant-hier. Sur la musicalité en tant que telle, j'ai pas vraiment de commentaires. Quoique, si vous aimez la chanson, je vous suggère d'écouter le remix par Wallpaper Dio.

L'an passé, un ami à moi m'a donné un conseil que, sur le moment, je trouvais un peu con. Mais en y repensant, je crois qu'on peut pas avoir un meilleur conseil. Il était vraiment un gars de party, toujours en train de payer des drinks à tout le monde, en train d'organiser des super soirées. Un jour, je lui ai demandé où il trouvait l'argent pour tout ça, étant donné qu'il était étudiant et en appartement.

Il m'a répondu que, selon lui, le meilleur investissement que tu pouvais faire, c'est dans tes amitiés. Il me racontait que ça ne servait à rien de garder son argent pour des trucs personnels et égoïstes, alors qu'il pouvait servir à avoir du plaisir avec des gens que tu aimes. Sur le coup, je m'étais dit que c'était un peu dépenser de l'argent pour rien, et qu'il fallait économiser. Mais cette année, je me suis rendu compte qu'il avait raison.

Je suis pas en train de dire que l'argent devrait seulement servir à payer des drinks à tout le monde, mais simplement le capital social est le meilleur investissement qui existe. J'ai arrêté de voir l'argent comme un bien précieux, et j'ai commencé à m'en servir plus ouvertement. Oui, c'est vrai, je dépense de plus en plus dans mes sorties, mais d'un autre côté, il irait où cet argent? Un jeu de PS3? Du nouveau linge? Tant qu'à moi, j'aime beaucoup mieux profiter de mes 20 ans avec une bonne bière locale et des gens qui me rendent heureux. Et veut veut pas, à forcer de payer des bières, je risque de m'en faire payer moi aussi un jour.

mercredi 8 avril 2009

Des fois j'ai le goût de décrisser une chambre.

Dans le style d'une rock star qui fini un spectacle et qu'il n'en a rien à cirer des objets présentés devant lui. Le lit, la lampe, le robinet, l'autre lampe. Prendre une photo d'une chambre décrissée. J'aimerais ça.

Tout foutre en l'air, je crois que je vais le faire un jour. Je dis par tout foutre en l'air, c'est de partir, sans raisons (vous avez, la raison des parents, celle qui vous demande pourquoi tu pars, ou du pourquoi tu ne fais pas le ménage de ta chambre) apparentes. Juste le goût de voir autre chose que notre banlieue plate. J'aime mieux le terme anglais de suburbs. Sous-urbain. C'est une gigantesque toile d'araignée qui nous garde tous prise au piège dans un quartier de retraités ou de « jeunes familles » qui viennent de s'installer. Ces genres de couples que leurs activités de la fin de semaine c'est d'enlever la garnotte qui s'est accumulée sur le bord de leur chaîne de trottoir, ou de passer la balayeuse dans la piscine. Tout ça m'agresse, ce faut devoir de propreté, d'entretenir, laver constamment leurs environnements pour qu'il ait l'air inhabité. Ça et faire le ménage parce que la femme de ménage arrive. Paradoxe total. Incompréhension totale.

J'aimerais.

&RA

dimanche 5 avril 2009

La complainte perdue de Don Quichotte

Entrée

Vieux, gris, métalliques, rouillés, Don Quichotte sur les planches, mis en scène.
Froid, silence, une mouche bat des ailes.
Gorge déployé, langue agité, il dicte son discours, il chante sa plainte.
Incompréhension hostile.
Personne ne comprend, peut être de l'espagnol.

Don Quichotte redouble d'efforts, il pointe, il pointe, il pointe,
défait nos illusions, démasque la corruption.
Sourd, muet, le public se tait.

Finalement épuisé, la pièce commence.
Son discours en aura touché quelques uns, c'est déjà ça.
Maintenant, regardons-le jouer.

Rideau

Leaf House

vendredi 3 avril 2009

Ça serait drole que plus tard l'essai devient famous et que les gens disent que c'est dans un café upé du Centropolis que c'a commencé.

Je vien de lâcher le cegep pour la première fois, les gens me disent de pas faire ca, que c'est dommage. Ou bien ils me disent que j'vais trouver autre chose. certain croient que le cinéma me brahce plus, ou qu'ils m'as jamais attirer en fait et que jm'en suis aperçu trop tard. En fait je m'apprête a faire l'es.1!

Voila, Rob passe moi ta cam faut que je tourne quelque chose, que je fasse enfin ce que j'ai réellement envie. Ce que j'ai réellement envie? Ouais, de faire quelque chose a contre sens du courant, a contre sens des étudiants de ciné même. Alors voila je le fait. Sans vraiment penser a autre chose que des plans que j'aime sur le coup et de les imposer durant de longues minutes sans fin.

Voila. Résultat. Aucun.

On arrive maintenant a l'es.2! La c'était une autre partie d'plaisir. On tourne un scénario. Finalement ont change le tout. On continue a tourner. Ont change encore le tout. On arrive au montage. On change encore le tout. Ont provoque, on joue avec le réel. Ont espère créer quelque chose... on sais vraiment pas quoi... mais on sais que c'est la... juste devant nos yeux. Anyways... on ESSAI!

Même si la majorité crois que c'est n'importe quoi y'a tout de même quelques personnes dont tout celles qui était autour de la table et du café hier qui ont eux aussi le sentiment qu'il y a quelque chose. L'envie de provoquer un peu, de trouver un esthétique ou peu importe. Tout ça sa me réconforte. Ça me donne envie de créer, d'être confiant de mes idées parce-que depuis hier y'a quelque chose de plus que des discussions de party ou de msn.

Merci pour hier Jean, Gual, Jab, Rabot.
A la prochaine abstraction du cinéma dans tout son concret!

La Bonne Raison

Depuis que ma tête est au courant de sa captivité dans mon corps, je me pose des questions; Pourquoi, pourquoi, sinon ?, mais attends, pourquoi ? Pour quoi j'aspire à dessiner des lignes sur des papiers ou a gratter de la guitare devant du monde ? .... devant du monde, surréaliste comme cela peut-il être. Quel est la vrai raison du déplacement de mon bras, rattaché au crayon. Est ce que la causalité de mon art est purement biologique, scientifique, ou ben je prend le contrôle sur ce qui me sert d'outil (l'enveloppe corporel) pour dire quelque chose d'autre. quelque chose d'autre, une autre avenue à la ligne que je suis.

par étapes;

la pensée de ma tête.
ma tête.
ma tête qui pense a mon corps.
la vision de ce dernier
la réflexion
mon corps.


mon corps réagissant au cerveau.
celui ci imaginant un création qu'il ne pourra achever que du bout de son corps.

Par Idéalisation;

mon corps et ma tête qui se consulte pour mener, de façon conjointe, ma raison d'être.

Par Réalisme;

une masse sans raison d'être qui se construit au fil des actions réfléchies par la projection de son corps dans sa tête.

Pour moi aussi c'est encore mélangé tout ca.
Send.

Sortie/rêve

Voici mon rêve éveillé:
ON fait une sortie d'école, pour voir la vérité/le mensonge.

MUSÉE
ON entre, il fait très sombre. C'est humide, il fait froid, c'est désagréable. Odeur de moisi, de passé date. On n'aime pas ça, mais bon, on continue... Sur les murs rocheux, caverneux, des hiéroglyphes dépourvus de lisibilité, c'est de la préhistoire.
ON demande au guide: ça veut dire quoi?
Guide: Je ne sais pas. ON a oublié la date, la provenance, c'est ça.
ON ne se pose pas de questions.
Le tour du musée continue. ON voit une panoplie d'œuvres illisibles, ON comprend rien, ce n'est pas grave. La fermeture du musée est imminente. ON se dépêche à sortir, enfin libéré, l'esprit enfin reposé. ON ne comprend pas pourquoi ON a dû subir ça/vivre ça.

Dehors
ON est à l'ext/renfermé, beau soleil, belle température. On doit marcher jusqu'au théâtre.
Sur le chemin, ON voit Miss Hilton sur un panneau, ON lui dit allo. Les bus, les magazines, les panneaux, les vitrines, partout: ON voit des nobodys trop connus, ON aime ça.

THÉÂTRE
Il fait sombre, il fait trop chaud. ON entend en écho. Des animaux apparaissent sur stage. UN vrai zoo. Ils beuglent dans un langage qu'ON ne comprends pas. ON écoute à peine. ON préfère se communiquer par satellite. L'intrigue est floue, tant pis, j'ai pas compris. Entracte






Retour au théâtre, désolé. ON endure, bientôt fini la torture. À soir, ON va se plugger sur nos écrans cathodiques, plus tard, ON consommera l'illusion et le mensonge. Rideau. Fini la sortie, la dépréciation d'aujourd'hui.

Conversation Mise Au Point

Qu'est-ce qu'une discussion entre étudiants en cinéma à propos d'un "film" à tourner?
De ce que j'en sais, ça se résume en 2 feuilles recto-verso avec du gribouillage dessus. Ça c'est ce qui est tangible. Ce qui l'est moins, c'est tout ce qui en est sorti, tout ce que les 5 personnes avaient à dire. On parle technique, on parle émotion, théâtre, café, "Comment j'appelle ma copine avec ça, crisse?", la distanciation... Étrangement, j'ai vu plus de digression ailleurs qu'ici, alors que je m'attendais clairement à de la digression all-the-way. Tous des points de vue différents qui tentent de se brancher au même réseau et qui finit par une entente collective. D'ailleurs, c'est une question que je me pose: l'Essai est-il a) un esthétique? b) un collectif? c) un titre? ou what else... J'ai l'impression d'être aussi flou que la discuss qu'on vient d'se taper (Gual, Simz, Rob, Jab, pis moi)...
J'ai plein de trucs qui tournent dans ma tête que j'ai pas osé dire, comme justement: L'essai, déjà en partant le film a un titre. Pas besoin de dire "LA longue histoire de Jo Bimbo" ou whatever "God Lord, I Shot My Cameraman". Ça t'sauve un peu les fesses d'avoir un titre déjà clair sur le propos: on se prend pas pour les As de l'art visuel/auditif, c'est juste du try-out. En gros, on vit juste un moment intense, mais banal; tranquile, mais dérangeant pareil. On est 5 dudes pas tant fashion, dans un café huppé du Centropo. La contradiction est flagrante et pourtant... était-ce voulu, ou c'est juste le moment présent, fuckuff si sa veut dire de quoi.

Ya pas de grand symbolique. Ya pas de rave dans nos têtes, à cque j'sache. C'est uniquement dire ce qu'on a à dire par le biais d'une production. Restriction ou non, le produit sera indéniablement signé Essai pareil. La forme risque fortement d'être différente, mais ne l'était-elle pas entre l'Es.1 et l'Es.2 ? Moi je vois ça comme un test de compétences dont les résultats sont non-significatifs, mais qui dans la production meme (à la limite, aussi à la projection) signifie de quoi parce que c'est assister et créer le moment présent. Ce qui est une preuve de vie et de continuité. Je crée, donc je suis. Dieu lui-même.

Règles:
Simz: Jamais être clair. (à date, ya au moins ça que jai respecté!)
Jean: avoir du son post-prod
Rob: chronologie du montage = chron. du tournage
Gual: Référence à une oeuvre
Jab: Doit avoir une référence avec un rêve et faire en sorte qu'on sache qu'on parle d'un rêve

On ne doit pas prévoir le temps du film avant la fin du montage.

Merci. Bonsoir.