sans cesse

popwar

jeudi 30 juillet 2009

Questions

Depuis que j'essaie de faire des films, j'ai adopté plusieurs façons de créer. Dans les démarches que j'adopte, il y en plusieurs que j'ai délaissées, d'autres que j'ai gardées. Mais il y a certaines questions qui me tracasse toujours. Si mon personnage fait tel action, à tel endroit, est-ce que ça devrait nécessairement dire quelque chose? Est-ce que ça devrait être du symbolisme subjectif? Une métaphore? Une émotion? Le spectateur ne risque de ne pas toujours comprendre de toute façon ce qui est sous-entendu, alors devrais-je juste mettre un sentiment à transmettre dans les scènes? Est-ce que tout dans le film devrait être penser? Si un spectateur comprend quelque chose dans un film et que ce n'est pas ce que l'auteur cherchait à lui transmettre, cela veut-il dire qu'il a tort? Me fier seulement à mon intuition en ce qui concerne l'endroit où placer la caméra ou tout autres questions rencontrées au cours du processus de création relève-t-il de la prétention? Souvent, on réfléchit trop à savoir pourquoi tel auteur a fait tel chose dans son œuvre et la raison est parfois décevante. Par exemple, on peut mettre un film en noir et blanc seulement car on trouve l'image plus belle.

Essentiellement, je me demande seulement la question suivante: devrait-on porter une réflexion intensive pour chaque aspect d'un film? Le film deviendra-t-il meilleur?

vendredi 24 juillet 2009

Patchwork, la série

Au cas où vous ne le saviez pas, notre humble hôte Rob m'a demandé d'écrire de quoi, à chaque semaine. Le premier texte est déjà sur le site deadmachina.tumblr.com depuis samedi passé. Le second épisode sortira donc vers la même heure. Si jamais ça vous intéresse de suivre ça, ben c'est là.

Les premières lignes sont retranscrites sur l'autre blog (RadioVidéo) question de laisser vos commentaires toujours appréciés en grand nombre sans pour autant avoir à vous taper le texte sur un fond noir déplaisant.

-LéJeanDèr-

p.s.: je compte bien tourner l'épisode de cette semaine. J'ai mes deux personnages, suffit d'avoir 2 lieux dispo et une cam. Merci. Bonsoir.

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dimanche 19 juillet 2009

I don't do too much talking these days.

I keep making this to-do list, but nothing gets crossed out.

Présence courte.

Bonne journée monsieur.

00essai#3

it's in the montage live.

samedi 18 juillet 2009

Comme dans un jeu d'échec

Les sons du climatiseur et du frigidaire flânaient, d'une chambre à l'autre, pour se rencontrer sur le dos courbé d'un homme à terre. Ces deux bruits, aux intentions peu honorables – comme toute chose habitant cet appartement, apparemment – n'avaient pas encore réussi à le réveiller. Il faut encore savoir que Louis n'était pas dupe et qu'il s'était très bien préparé, devinant, une semaine à l'avance, leurs intentions mesquines. Jeudi passé il avait trouvé, après de nombreuses recherches, que le plancher de la cuisine avait la température requise pour faire des siestes les dimanches, lorsqu'elle ne serait pas là. De plus, pour s'assurer d'avoir assez de repos, il avait mis deux tampons dans ses oreilles, bloquant ainsi tout accès à ses deux ennemis. À ses deux ennemis - sur trois -.

Il dormait donc paisiblement, pour encore quelques heures. Lorsqu'il se fit finalement réveiller par le timbre de la porte, un mélange de rage et indignement l'envahirent. Il se lèva doucement, en se demandant comment elle avait fait pour encore oublier ses clées. De là venait sa rage. Son indignement venait de cet état que nous avons tous lorsque nous nous réveillons après avoir fait un beau rêve, qu'on souhaiterait réel. Feignant un sourire, il lui ouvre la porte. À sa plus grande surprise, ce n'était pas sa femme, mais un homme à la carrure sibérienne qui se trouvait devant lui.

« Bonjour monsieur, j'ai un colis pour votre femme, est-ce qu'elle est présente?
-Pas en ce moment, mais vous pouvez me le laisser, si c'est possible.
-Oui, c'est parfait. »

L'homme lui demanda de signer ici et là, afin de se défaire des responsabilités qui le reliaient au colis. Selon ce qu'il disait, sa compagnie était très sévère avec ses employés, mais ça ne lui faisait pas grand chose et il était habitué. Une conversation brève et triviale s'ensuivit. Un monologue, à vrai dire. Louis, pressé de reprendre son activité favorite du dimanche, interrompit le livreur en prétextant qu'il avait mit de la nourriture au four, et qu'il devait absolument aller l'éteindre.

Chose étrange, la boîte avait son nom écrit dessus. Il l'ouvrit au même moment où sa femme entrait par la porte. Il constata qu'il n'y avait qu'un rasoir dedans. Il le sortit, puis, il a commencé à couper le visage de sa bien aimée. Après tout, le colis était pour elle.
Quand je suis incapable de finir mes histoires, je deviens Sade.

vendredi 17 juillet 2009

Patchwork

"Mais en ce moment, cette personne qui est loin doit sûrement se dire: ......fuck dat.... A soir, c'est rien, mais après... c'est toute." Comme une phrase parabolique collée à la cervelle, qui ne veut pas partir. Mais tout ça n'est que mascarade.

"Regarde autour de toi, tes amis, et François et Firmain
Comme ils te méprisent, ils ne t'ont jamais couchée dans le foin?
Le village entier te déteste
Tu étais une rose, et te voilà une merde!
Et d'ailleurs quelle idée de t'appeler Rose
Tu n'es pas une fleur, tu es une fille
D'ailleurs jolie quoique j'en ai vu plusieurs avant toi
Et je ne te promets rien"

Ce soir, la nuit nous appartient. Midnight summer dream. Let's go, on fou l'bordel. Personne ne va s'en soucier de toute façon, personne ne regarde. Et ya la femme de ménage qui ramasse le bordel à tous les soirs j'imagine. Tiens, ya des enfants qui crient dans le passage. J'entends pas la mère derrière. J'entends pas les vagues, ni les arbres pousser, ni la barque accoster. Je suis l'hiver qui gèle le germe de la vie. Je suis un sauuuuulle incoooonsollaaableeuuuhhh! Une petite bactérie qui veut simplement s'installer tranquile, avoir son sol fertile pour l'agriculture, ses plants de cheveux et de peaux mortes sur le crâne d'un individu quelconque.

De l'autre bord de la rue, une jeune fille passe la main dans ses cheveux, et Jacques ne le remarque pas, ce détail. Ce matin, comme tous les matins, Jacques lit son journal au café. Il habite Montréal et se dit en pleine santé, malgré son âge avancé. Dans sa jeunesse, il écoutait la radio avec ses parents. La jeune fille, elle, se rend à la boutique pour chercher le chapeau qu'elle a commandé. Enfant, elle adorait quand son père lui préparait des roties avec de la confiture, le matin. Il savait comment étendre la confiture de fraise comme personne. Après ses 10 ans, il est parti se faire bronzé en Floride où il a rencontré une femme pour qui il a quitté sa famille.

Homme dans la quarantaine, cherche paradis perdu. Jeune fille dans la vingtaine, cherche père déserteur.

Je pensais qu'un jour, les choses s'arrangeaient pour le mieux. Que tout le monde pourrait marcher dans la rue et se saluer sans regarder l'autre comme un abruti. Hélas, certaines personnes ont le don d'énerver beaucoup de gens, sans s'en rendre compte. Ne les appellont pas peste. C'est méchant pour rien. Disons simplement que ces gens renferment probablement un grand nombre de complexes et de dilems intérieurs. Ils sont donc une menace possible au calme et au respect de l'autre. "Deal With It. Rock'n'Roll." Je pense donc je suis. Je parle donc j'interagi. Lorsque l'interaction n'est pas voulu auprès des autres, le mal est tourné vers soi. Voilà un concept intéressant: un personne incapable d'extérioriser ses angoisses va sensiblement retourner celles-ci contre lui-même. Méchanisme automatique.

Et le naufragé, sur son île, regarde seul le coucher du soleil, derrière un pont de la ville. Il se dit: devrais-je être content d'être seul et de ne pas sentir le poids d'avoir à m'exprimer à une autre personne devant ce spectacle, ou devrais-je être triste de ne pas pouvoir vivre un moment fantastique avec d'autres personnes?
"Faisons arrêt sur l'image. ...Herbert doit se resaisir. En effet, il ne doit pas parler des autres, mais de lui-même comme lui a fortement suggéré son psychanalyste."
Je préfère probablement la solitude à la compagnie. Physique en tout temps, pour sûr. L'absence psychologique des autres, pourtant, m'atteind à un point tel que je ne ressens plus l'envie de faire quoique ce soit.
Le déficit d'attention à l'envers. Je n'ai pas l'esprit ailleurs; j'ai un manque de l'attention des gens à mon égard. Narcisse, à son ruisseau, qui souhaite que tout le monde regarde son reflet. Et lui, de dire: "non je ne veux pas regarder mon reflet, je sais que je suis beau à voir! hihihihi!" innocent et stupide qu'il est.

Seul dans la forêt déserte, le naufragé écrit sur les arbres, laisse des messages dans des bouteilles, mais les seules réponses qu'il a sont des pancartes "sauvons les arbres" et des retours de bouteilles avec des rabais de publi-sac à l'intérieur, le message écrit encore intact et intouché. Paumé, les vêtements en lambeaux, il tente de sortir du bosquet, le visage lugubre, il tente de regarder les autres dans les yeux avec une sincérité qui se veut saine. Sur le bord de la route, en faisant du pouce, les voitures passantes continuent leur chemin. Une voiture remplie de jeunes ralentie. Une bouteille de verre lui est jetté par la tête avant que la voiture ne fasse crisser les pneus et de partir à toute vitesse.

"Ma forêt fidèle, toi au coeur sain. Tu ne m'as pas appris cette réalité... L'est-ce vraiment? N'est-ce qu'une illusion?" Ô, j'ai connu tant de gens. De bonnes et de moins bonnes personnes, j'en fais partie, mais comment vivre au travers de toutes ces différences? Je ne suis peut-être que l'intru qui a appris les mauvaises valeurs. Mais devrais-je, pour autant, subir les railleries sans m'en sentir atteind? Faire comme si rien ne m'atteind, est-ce possible?
Et les Êtres Sensibles sont-ils plus faibles devant les remarques les plus innofensives? Certes.

"If you tell Waker it looks like rain, his eyes all fill up." Pleurer devant la pluie... voilà une belle image d'une personne sensible...

Calisse, là, wo! Pleurer devant la pluie, sti, c fifffff ça! Faut pas exagérer crissss!
Oh? Ah... ben désolé alors, msieur j'savais pas ...
Ben c'est ça, écrase, pis bat toi à place. Faire un homme de toi.


Non désolé, j'suis toujours pas capable...
J'aime ce qui n'est pas tactile, la pensée, la poésie, le mystique, la fumée à la limite. Du moins, la pensée et la poésie et la mysticité dans un cadre paisible et qui ne cherche pas le conflit. Mais je suis maudit, moi, enfant à l'esprit contradictoire, qui dit "je m'en fou que tu t'en fou", qui pense "toi tu ten fou, mais pas moi", moi qui dit oui, qui dit non, qui ne se souvient jamais de rien. Toucher est contraire à mon bien être, et donc, quelle que soit les intentions, je me sens en danger. La pensée est, selon moi, fondamentallement bienveillante, comme l'humain. Lorsqu'une mauvaise énergie s'en dégage et entre dans mon esprit, cela devient au dela du compréhensible: "pardon, jai dû mal comprendre. j'ai penser pendant une fraction de seconde que tu me disais du tord. ce qui ne se peut pas, puisque tout être est bon." Nenon, abruti, je t'ai bien dit ce que tu a entendu. "oh... alors... non je comprend pas. Pourquoi pas essayer de bien s'entendre" Non "oh... bon, alors... ......non sérieux, là scuse moi, mais jcomprends vraiment pas.. t'es sûr que tu veux pas partir la discussion avec un peu plus de soleil dans l'esprit??? J'aime pas la chicane, tu sais alors..." M'en fou.

"Gloom and Doom" comme disait Harvey Pekar/"J'pourrais crever, j'crois qu'elle s'en rendrait même pas compte" cut to - scène de l'Église: seuls la femme de Jean-Marc et ses enfants sont présents, et regardent tous leur montre/The Lord Is My Shepperd, I Shall Not../La mort de Mic../Miserere.../Wall.../ STOP!








...patchwork...







Ce matin, Jacques lit son journal, et regarde par la fenêtre du café. Julie sort de la boutique après avoir salué son amie qui travaillait ce jour là. Elle regarde des deux bords de la rue, et traverse le traffic de la rue étroite. En entrant dans le café, elle enlève son nouveau chapeau, et s'installe à une table. Jacques la regarde d'un oeil sobre. Il est touché par la pensée suivante: "Ce pourrait être ma fille..." Il baisse la tête derrière son journal, ferme les yeux, et retient une larme.

Le naufragé regarde le soleil se lever. Il se dirige vers le ruisseau et se lave le visage. Les rayons de l'aube brillent sur toutes les gouttelettes sur son visage.

-JD-
Vendredi, 17 juillet 2009, 23h31.

Phrase de la soirée: "Sometimes... you just try too hard. You don't need to do that, you know? Ok, see ya..."

La mort de Don Quichotte

Creusés par les rides, affaiblies par le temps, Don Quichotte marche.
En fait, il parle. Finalement, il lit. Quoi? Le Manifeste de Mr. MARX

Il livre son discours, mais on ne l'écoute pas.
Plutôt on l'ignore, on l'évite comme un vulgaire homeless. On s'indiffère.
Pourquoi il joue dans la rue le Don? Pourquoi il ne joue pas sur les planches?

Avant, il pouvait. Jadis. Même honoré plusieurs fois par la critique et le public.
On n'a pas vu une de ses pièces depuis plusieurs années maintenant. C'est du passé ça.

Il ne peut plus jouer ni mettre en scène. Bien sûr il peut toujours écrire, mais qui voudrait lire ses textes et ses histoires. Artiste déchu, personne ose le publier.

C'est de la fiction? Plutôt de la science-fiction.

C'était Don Quichotte.

mercredi 15 juillet 2009

Productn


Après la compil vidéo,
Le Deaf Kid, le Dead Rat, La Patente
Envahit votre espace sonore avec l'Album - Vol. 1: The Club Beats
Il me reste plus qu'à trouver où le hoster facilement.
(me souviens pu comment seeder correctement sur Pirate Bay...)

Tout a été remasterisé à partir des CD originaux, en wav. La qualité n'a pas été mise de côté, et donc bye-bye Windows Movie Maker, bonjour vrai table de montage.

Voici la liste des pistes dispo.











VOILA!!!!!! L'ALBUM QUE VOUS ATTENDIEZ... pas tant!
------------------- DEAD MACHINA VOL. 01 ------------------------------

mardi 14 juillet 2009

The Allen Symphony

Il aura fallu beaucoup de grincements de dents et de craquage de doigts pour en arriver là;
The Allen Symphony passe dans le blender pour l'aider à mieux subsister. Maintenant ce sera l'appartement 4 (quatre). Un projet de fils créatifs passants entre la tête de Charles-David etla mienne. En français surtout !

Un démo va finir par devenir tangible et je vous pris de bien vouloir le recevoir lorsque ce sera possible.

merci d'avance.

mardi 7 juillet 2009

j'achetais mes bonhommes power ranger au canadian tires,

 

 


40 douilles pour la pile de jeux plus des manettes.
comptez pus sur moi pour au moins 2 semaines.
Posted by Picasa

dimanche 5 juillet 2009

Le rêve externe

Souvent, les lettres qu'on écrits tournent en rond. Les mots défiles en phrases et se transforment en images qui nous rappellent des souvenirs connus ou extérieurs à nous. une partie du cerveau tente de poursuivre l'écriture de cette dite lettre envoyée à x ou à y mais le reste part. C'est ce que je considère comme étant le rêve éveillé.

rêve...........rêve...... je me souviens de mon rêve le plus récent, ou en fait je n'en perçois que d'infimes parties. mélangées tordus et mous rien de concret. rien de frais. que de la moisissure.

j'essaie
j'essaie
j'le jure j'essaie, mais je suis déjà rendu dans mon diner, la tête straight dans le chaudron, en fait je crois puisque sa sent la soupe.

J'ai commencer le texte en tentant de rester coincé sur les lignes, mais je suis partis. je pars toujours. je tourne en rond, puis me mets à courir et c'est terminé j'ai coupé quelques secondes dans l'instant.

ça va quand même bien.
send. (j'imagine)

Dogma 95

DOGMA 95

DOGMA 95 is a collective of film directors founded in Copenhagen in spring 1995, DOGMA 95 has the expressed goal of countering “certain tendencies” in the cinema today.

DOGMA 95 is a rescue action!

In 1960 enough was enough! The movie was dead and called for resurrection. The goal was correct but the means were not! The new wave proved to be a ripple that washed ashore and turned to muck.

Slogans of individualism and freedom created works for a while, but no changes. The wave was up for grabs, like the directors themselves. The wave was never stronger than the men behind it. The anti-bourgeois cinema itself became bourgeois, because the foundations upon which its theories were based was the bourgeois perception of art. The auteur concept was bourgeois romanticism from the very start and thereby ... false!

To DOGMA 95 cinema is not individual!

Today a technological storm is raging, the result of which will be the ultimate democratisation of the cinema. For the first time, anyone can make movies. But the more accessible the media becomes, the more important the avant-garde. It is no accident that the phrase “avant-garde” has military connotations. Discipline is the answer ... we must put our films into uniform, because the individual film will be decadent by definition!

DOGMA 95 counters the individual film by the principle of presenting an indisputable set of rules known as THE VOW OF CHASTITY.

In 1960 enough was enough! The movie had been cosmeticised to death, they said; yet since then the use of cosmetics has exploded.

The “supreme” task of the decadent film-makers is to fool the audience. Is that what we are so proud of? Is that what the “100 years” have brought us? Illusions via which emotions can be communicated? ... By the individual artist’s free choice of trickery?

Predictability (dramaturgy) has become the golden calf around which we dance. Having the characters’ inner lives justify the plot is too complicated, and not “high art”. As never before, the superficial action and the superficial movie are receiving all the praise.
The result is barren. An illusion of pathos and an illusion of love.

To DOGMA 95 the movie is not illusion!

Today a technological storm is raging of which the result is the elevation of cosmetics to God. By using new technology anyone at any time can wash the last grains of truth away in the deadly embrace of sensation. The illusions are everything the movie can hide behind.
DOGMA 95 counters the film of illusion by the presentation of an indisputable set of rules known as THE VOW OF CHASTITY.

The Vow of Chastity

I swear to submit to the following set of rules drawn up and confirmed by DOGMA 95:

1. Shooting must be done on location. Props and sets must not be brought in (if a particular prop is necessary for the story, a location must be chosen where this prop is to be found).

2. The sound must never be produced apart from the images or vice versa. (Music must not be used unless it occurs where the scene is being shot).

3. The camera must be hand-held. Any movement or immobility attainable in the hand is permitted. (The film must not take place where the camera is standing; shooting must take place where the film takes place).

4. The film must be in colour. Special lighting is not acceptable. (If there is too little light for exposure the scene must be cut or a single lamp be attached to the camera).

5. Optical work and filters are forbidden.

6. The film must not contain superficial action. (Murders, weapons, etc. must not occur.)

7. Temporal and geographical alienation are forbidden. (That is to say that the film takes place here and now.)

8. Genre movies are not acceptable.

9. The film format must be Academy 35 mm.

10. The director must not be credited.

Furthermore I swear as a director to refrain from personal taste! I am no longer an artist. I swear to refrain from creating a “work”, as I regard the instant as more important than the whole. My supreme goal is to force the truth out of my characters and settings. I swear to do so by all the means available and at the cost of any good taste and any aesthetic considerations.

Thus I make my VOW OF CHASTITY

    Copenhagen, Monday 13 March 1995

    On behalf of DOGMA 95, Lars von Trier, Thomas Vinterberg

mercredi 1 juillet 2009

La Fois Où J’ai Tenté de Noyer Hitler

J’avais quelque chose comme 10 ans. Ma mère avait été contactée par ma cousine de 30 ans pour garder ses deux enfants pendant une fin de semaine, alors qu’elle partait en vacances avec son mari. « Ton fils peut venir garder aussi, si ça lui tente. Il pourra s’amuser avec eux. » J’ai accepté la proposition avec joie, parce que je savais qu’ils avaient une console NES avec laquelle je pourrais jouer sans me faire déranger. Ce que je n’avais pas prévu, c’était la force de ces petits démons à me faire pèter un plomb. Le plus vieux avait quatre ans et le plus jeune, à peine un an. Le premier jour, ma cousine nous a accueillis avec joie. Elle était enfin débarrassée de ses deux dictateurs, se disait-elle probablement. Elle s’est empressée de mettre le plus vieux dans les bras de ma mère et le plus jeune dans mes bras. « Mamannnn! Le bébé, y bave sur moi!! » « Voyons, Jean, arrête de chialer, pis regarde comme yé beau, plutôt. » Bon j’y avais jamais pensé avant, mais ça me faisais drôle sur le coup d’avoir un semblant de petit frère. Mais dans ma tête d’enfant un peu extrême dans mes actions et mes pensées, un petit frère n’était que la solution à tous mes complexes d’infériorités sur lequel je pouvais enfin laisser libre cours à mes pulsions de lui faire ce qu’on m’a souvent fait à l’école : taper dessus. Ou du moins le faire un peu chier.
Quand ma cousine a finalement quitté la méga maison de riche qu’elle et son mari se sont payée, il était déjà l’heure du dîner. Les plats étaient donc prêts à être servis, et tout était en place d’avance. Ma mère m’a enlevé le bébé des mains et l’a mis avec son frère à table. Lorsqu’arrivait le temps de passer le jus aux deux enfants, par contre, je faisais la sourde oreille jusqu’à ce que ma mère hausse le ton, et là j’ai décidé de faire mon premier coup : j’ai échappé le pot « par accident » qui s’est renversé en entier sur les deux petits. De les entendre pleurer et chialer, c’était comme écouter une symphonie majestueuse. Ça m’a valu une bonne fessée, mais ça en valait drôlement la peine. Étrangement, je souhaitais presque me battre avec ces deux cons, alors je me faisais vraiment détestable avec eux, question qu’au moment où l’un tente de répliquer, moi je lui foutrais un bon coup de poing. Et vu l’avance d’âge, ce serait gagné d’avance. Mais ma mère était toujours avec eux, alors aucun moyen que je puisse les tabasser sans me faire prendre. L’avantage avec les enfants de cet âge c’est qu’ils n’ont pas vraiment conscience de la notion de « vouloir du mal à quelqu’un »; je leur ferais des tas de vacheries qu’ils continueraient de penser que je suis leur ami.
Lors du premier soir, ils n’ont pas arrêté de pleurer et vu que là où je dormais donnais sur leur chambre, je n’ai pas eu un nuit de tout sommeil, mais alors pas du tout. Le lendemain, j’avais atrocement mal à la tête et alors mon plan de bataille devait être remis à plus tard. J’ai commencé à jouer au Nintendo, au sous-sol, et là les gamins ont eu le dessus sur moi… L’un après l’autre, ils se foutaient devant la télévision pour voir le jeu. Ma mère devait écouter ses émissions en haut, alors elle entendait rien quand je lui disais de venir s’occuper d’eux. Puis, le plus vieux à vraiment commencé à me chercher : il ferme la télé, je la rouvre, il me regarde, je fais comme s’il n’existait pas, je continue à jouer, il me pousse, mais assis ça ne me fait rien, il ferme la console, je fais comme si de rien n’était, je me lève et me dirige vers le bac où se trouve plein de mes vieux jouets donnés en cadeau, mais je m’emmerde vite car j’ai trop mal à la tête, il me pousse une deuxième fois, sans que je ne le voie venir et, là, je tombe. J’ai un équilibre très faible depuis toujours, et quiconque s’en rend compte s’en sert contre moi. Cette fois, je pète une crise, je le pousse et lui tape dessus, le plaque contre le tapis et continue de lui donner des coups. Ma mère arrive au beau milieu de l’action, nous sépare et me gifle violement. Ce soir-là, yavait aucun souper pour moi. Le con… c’est lui qui l’a cherché… Rendu vers l’heure de dormir, je crève de faim et je vais voir ma mère, les doigts croisés derrière le dos, et « Je suis désolé, excuse-mESSQUE JPEUX MANGER?! » Et alors, je mange et je réussi à dormir. Le lendemain, je « m’excuse » au gamin, mais je reste bête parce qu’on regarde leur film préféré au lieu du mien… Pourtant « Wayne’s World » c’est bien meilleur que « Rox et Rouky » qui sent le vomit de bébé… Je passe la journée du dimanche à essayer de regagner la confiance de ma mère, parce qu’entre temps j’en profitais à certains moments pour faire chier les foutus bébés. Rendu au soir, ma cousine devait pas tarder à arriver. Ma mère a fini par me croire avec mes excuses bidons, et m’a laissé la charge de donner le bain à mes petits cousins. Elle m’a aidé pour le plus jeune, mais le deuxième voulait plus d’eau dans la baignoire alors il fallait sortir l’autre. Au moment où ma mère est sortie de la salle de bain pour le sécher et le mettre au lit, j’en ai profité pour fermer la porte derrière elle, sans barrer la serrure. En voyant la porte fermée, elle a tout de suite ouvert la porte en furie. « Tu m’as fait peur! » « Y voulait que j’ferme la porte parce que sinon la chaleur s’en va. » « Ah! Ok, mais barre pas la porte, c’est bon? J’te laisse.» Ma stratégie avait parfaitement fonctionnée : maintenant elle sentait qu’elle pouvait entrer à tout moment et donc, elle avait tellement confiance qu’elle ne reviendrait même plus vérifier si tout va bien. J’ai barré la porte, j’ai fait couler l’eau jusqu’à la moitié du bain et j’ai proposé un jeu : « Le but c’est de respirer le plus longtemps possible dans l’eau. On essaie en l’air pour commencer! » Alors on a fait des ballounes avec nos joues, et il a trouvé ça très drôle. Et je lui dis : « Ok, essaie sous l’eau maintenant. »

Il a plongé. J’ai mis mes mains sur sa tête et sur son dos et je l’ai écrasé là, contre le fond de la baignoire. À la hauteur où l’eau était, et la grandeur de ses bras, ceux-ci ne pouvaient même pas atteindre la surface, pas même d’un millimètre. Il s’est mis à gigoter, mais l’eau bougeait à peine. Ma mère est revenue, a cogné à la porte. « Jean, ça fait assez longtemps maintenant. Sort le de l’eau. » Non, yé pas encore mort, le p’tit crisse. « Attend, on joue à un jeu! » « Ta cousine est arrivée, là. A voudrait voir son fils. » Non, calice! Pas déjà?! Ok, encore une minute… « Jean? C’est Linda. Est-ce que j’peux entrer? » « J’ARRIVE! » De l’autre côté de la porte, je l’entends dire : « Ya barré la porte? » Et plus fort : « JEAN? JEAN, OUVRE LA PORTE S’IL TE PLAIT! » Je tourne la tête, et soudain ma force n’est plus dirigée vers mes bras, et sa tête sort de l’eau. Il pleure super fort, le salaud! « Jean! Qu’est-ce qui se passe là-dedans? » « On joue avec ses bonhommes, pis là San Goku est mort, faque yé triste. C’est tout. J’arrive ça sera pas long! » J’essaie de le replonger, mais il s’agrippe au bord et même si je lui frappe sur les doigts, il réussi à garder la tête en dehors de l’eau. La porte est défoncée par le mari de ma cousine, il voit la scène, me fout une grande claque au visage, sa femme me secoue dans tous les sens et me donne les plus grandes fessées que je n’aurai jamais eu.

-Dead Machina-
Alias Dumby-Sort-de-ce-Corps
Mercredi 1er juillet 2009
23h00