sans cesse

popwar

samedi 3 octobre 2009

Réponse non-symphonique.

De nature plutôt pessimiste, il s'avère ironique que je fasse un article en réponse - optimiste - au dernier publié à ce jour sur 00essai . Je n'entre pas dans le côté personnel de Confusion, puisque j'ignore toutes les subtilités et références dudit article, mais j'avoue et confirme que mon article est une réponse - non pas à l'auteur, mais au thème du texte -. Une réponse? Plutôt une réaction.

Une réaction nécessaire, dont je ne connais pas encore le forme. Elle se définit à l'instant même, au fur et à mesure que vos yeux passent sur chaque bit d'information. Vous formez ce texte. Vous transformez ce texte et j'ai peur de me perdre dans l'abstrait, mais je m'00essai.

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Combien de fois ai-je pris l'autobus?
La 1. La 8. La 19A et les autres que j'ai pu prendre une fois, en hiver, parce que quelqu'un m'a dit : <<Ça va ben plus vite si tu prends celle-là>> Ce que je ne réalisais pas, c'est que je n'avais nul besoin d'aller vite. J'avais juste besoin d'une chose : des numéros reconnaissables. Des chiffres qui seraient une garantie, une assurance.

1, 8 et 19A sont des valeurs sures. Des chars blindés qui m'amènent d'un camps à l'autre, sans failles. [...]

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J'aurais pu continuer un genre de nouvelle très personnelle mais allégorique, si la semaine passée ne s'était pas passée comme elle s'est passée. Après un an de voyages au bord de l'un des chars d'assaut numérotés à ma convenance, je l'ai vue.

J'ai pu croire, au début, que c'était un hasard monstrueux. Mais non. Nous habitons tous les deux la même banlieue. À quelques rues, l'un de l'autre ; ça devait arriver.
Je l'ai vue, je répète, mais elle était une autre. La personne que j'avais connue et, certainement, aimée, n'avait pris qu'un an pour se métamorphoser. Et ce n'était pas comme chez Kafka. Il n'y avait nul mélange entre le fantastique et le réel. Aucune place pour l'interprétation. La métamorphose était concrète. Elle est une autre.

Il ne restait rien de ses yeux verts qui avaient su me charmer dès le premier regard. Certes, ils étaient encore verts, mais ce n'étaient pas ces/ses yeux - que j'avais connus.
De son innocence, il n'en restait que le souvenir. Et du reste, je n'y ai même pas pensé, je veux dire, j'étais face à une inconnue. Et mes souvenirs étaient assez corrompus, je dois l'avouer. Je voulais retrouver quelque chose qui n'existait plus.

Et je suis sorti de l'autobus, comme un soldat naïf, heureux, qui croit servir son pays en allant à la guerre. J'étais heureux car j'ai eu une confirmation. La personne que j'ai connue n'existait plus et je ne peux rien y faire. Je ne veux rien y faire. J'étais heureux car je savais désormais que l'autobus était réellement blindé contre tout genre d'attaque et de souvenir.

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Et ne me dites pas que vous ne voyez pas l'optimisme qui baigne dans ce texte.

7 commentaires:

  1. district 9 ft scrapyard chez pilon.

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  2. Tu as passé la phase de la Dés-Illusion, jeune panawan. D'abord il y a l'Illusion de la perfection et de la pureté dans le regard de l'autre, dans ses formes, etc. Tu flippes pendant des heures, ou des semaines entières à te demander comment tu as eu la chance de tomber sur elle. Puis, des semaines, des mois plus tard... ce n'est plus qu'un souvenir. Elle n'était pas celle que je croyais. Passons au prochain appel. ..Ouhh la la, elle est cute elle... Hellooo.. [...]

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  3. Jean, des fois, des fois j'oublie à quel point t'es génial.

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  4. Fuck off. Je crois à l'amour. Faites-ce que vous voulez.

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  5. On n'a pas dit le contraire. Du moins, pas moi.

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  6. Lol la scrapyard Pilon.
    La perfection d'autrui c'est de l'imagination pure et simple.

    Le plaisir ça fait du bien.
    C'est l'fun être avec quelqu'un de plaisant.

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  7. j'pense que lazy v. à raison. la sagesse c'est rien d'autre que le vecteur. la phrase simple. la paraphrase. l'amour c'est bien. rien d'autre

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