"Question: comment faire pour ne pas perdre son temps? Réponse: l'éprouver dans toute sa longueur. Moyens: passer des journées dans l'antichambre d'un dentiste, sur une chaise inconfortable; vivre à son balcon le dimanche après-midi; écouter des conférences dans une langue qu'on ne comprend pas, choisir les itinéraires de chemin de fer les plus longs et les moins commodes et voyager debout naturellement; faire la queue aux guichets des spectacles et ne pas prendre sa place, etc." -Albert Camus, La Peste
Une autre, pour le voyage en train, long et interminable:
[...] peut-être devons-nous aimer ce que nous ne pouvons pas comprendre.---
Cet après-midi, en voiture avec le paternel pour se rendre à l'université, plusieurs pensées se sont ruées dans ma tête. L'une d'elles m'a complètement figé. Mais avais-je à peine le temps d'y penser que j'avais déjà autre chose en tête. Je ne pensais plus à ce qui m'avais rendu complètement muet et abasourdi, et pourtant je l'étais encore. Entre la peur et la frustration, je fixais le vide, pensant à mes cours, aux personnes que je connais, à celles que j'ai rencontrées à l'udm, à mes textes à lire que j'ai oubliés, à la réflexion elle-même. Et j'ai eu cette pensée: "la force de l'homme, mon cher ti-Jean, c'est de ne pas se laisser écraser par la pression, c'est de la surmonter". Ti-Jean de répondre: " Et si la force de l'esprit était d'observer cette pression intérieure slash mentale?"
Ce que Camus semble dire, dans cet extrait de La Peste, c'est: regarde le temps filer lentement. Le problème c'est que je suis toujours en train de penser à toute vitesse. Les grad-schools me fichent la trouille (même si je m'y sens bien...), et c'est aussi pire que d'arriver avant un examen slash dissertation qu'on a pas préparé, avec un début de fièvre: ton cerveau rush en malade et pourtant rien ne sort, que ce soit dû au trac, à l'impossibilité de se concentrer, ou des trucs du genre. Et pour une fois, j'avais envie d'observer l'évolution de cet état de "jam cervical" et, à la limite, d'apprécier le pestacle. En vain. C'est pénible, chiant, lourd, et ça ne mène nulle part. C'est juste étonnant. On est dans un espèce de cocon, mais il n'est ni confortable ni chaud. J'irais jusqu'à dire "borderline agressant". Et pourtant, suffit de se botter UN PEU le cul, et dire un mot! ...mais, non... C'est pas que j'peux pas; c'est juste... ya rien qui sort, point.
Alors qu'est-ce qui m'a mis dans cet état??? Serait-ce que j'ai repensé à mon rêve où des jeunes pré-pubères m'appelaient pour des conseils sur le sexe, sans que je sache que j'avais laissé une pub pour ça? non... Les textes que j'avais à lire? nah, ça jm'en kaaalisse. Humm.... aaah oui ok là jme souviens! J'avais pensé à *censuré pour la bonne cause*.
Réaction: aussitôt la source de l'état pseudo comatique trouvée, le jam a cessé. J'ai recommencé à sourire aussitôt, je répondais à mon père, j'ai ouvert la fenêtre de la voiture...
Étrange, quand même...
[...] peut-être devons-nous aimer ce que nous ne pouvons pas comprendre.
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-L'illusion du mouvement de 24 images en une seconde. Une frame, sans son= une photo. 24 frames, plusieurs photos. Est-ce la même problématique dans le vidéo et le numérique, où généralement image et son sont déjà enregistrés par le même appareil?
-Peut-on considérer la vidéo comme cinéma si elle est uniquement, ou essentiellement, destinée à être jouée sur une télévision ou un ordinateur (ex: dvd des Essais (#au hasard)), en comparaison au cinéma en pellicule destiné à être projeté sur un écran large, destiné à un public (5 personnes en montant)? La solitude à l'ère du numérique?
-La bande magnétique et les disques durs remplacent peu à peu la pellicule. Celle-ci ne peut servir qu'une seule fois, à l'instar des deux autres supports qui permettent multiples réutilisations. Est-ce une raison pour affirmer pour autant que ce n'est pas du cinéma? Selon moi, en tout cas, c'est un art qui combine son et image. Point. Qu'il y ait public ou non. Et pourtant, youtube à son lot de vidéos qui ne pourrait être qualifié "cinéma". Et pourtant, un film qui n'a tout simplement aucun son, j'y pense. Plus souvent que je ne me laisse le croire.
...
Toutes ces questions vou' nzetes 'amais posées!
Deaf Junkie,
Revolution du 9/09.
(Vous pigez la référence?)
Éclairez moi mon chère brother je n'attrape pas cette référence...
RépondreEffacerSuis-je ortho?
Merci a Jean et Dooom de nous redonner de la saveur.
Côté personnel de cet article, je m'abstiens de commenter.
RépondreEffacerCôté cinéma, je m'essaye :
Et si le cinéma n'était qu'une attitude, une intention?
Le cinéma, une intention/attitude? Peut-être. Sauriez-vous élaborer??
RépondreEffacerPour la référence:
Revolution 909, Dft Pnk.
Septembre (09) 2009, ou 9 sept.(09) = 9/09. 909.