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popwar

jeudi 30 juillet 2009

Questions

Depuis que j'essaie de faire des films, j'ai adopté plusieurs façons de créer. Dans les démarches que j'adopte, il y en plusieurs que j'ai délaissées, d'autres que j'ai gardées. Mais il y a certaines questions qui me tracasse toujours. Si mon personnage fait tel action, à tel endroit, est-ce que ça devrait nécessairement dire quelque chose? Est-ce que ça devrait être du symbolisme subjectif? Une métaphore? Une émotion? Le spectateur ne risque de ne pas toujours comprendre de toute façon ce qui est sous-entendu, alors devrais-je juste mettre un sentiment à transmettre dans les scènes? Est-ce que tout dans le film devrait être penser? Si un spectateur comprend quelque chose dans un film et que ce n'est pas ce que l'auteur cherchait à lui transmettre, cela veut-il dire qu'il a tort? Me fier seulement à mon intuition en ce qui concerne l'endroit où placer la caméra ou tout autres questions rencontrées au cours du processus de création relève-t-il de la prétention? Souvent, on réfléchit trop à savoir pourquoi tel auteur a fait tel chose dans son œuvre et la raison est parfois décevante. Par exemple, on peut mettre un film en noir et blanc seulement car on trouve l'image plus belle.

Essentiellement, je me demande seulement la question suivante: devrait-on porter une réflexion intensive pour chaque aspect d'un film? Le film deviendra-t-il meilleur?

6 commentaires:

  1. Selon moi l'auteur se doit de réflechir à son film comme si c'était le dernier qu'il allait faire.

    Peut-être pas sur le plan "psychanalitique" ou "symbolique", mais sur le plan par lequel il veut s'exprimer.

    La conception d'un film devrait être une thérapie, un déchirement pour le cinéaste, un processus que le créateur se doit de "vivre" (oui, dans le sens de "vivre quelque chose"), si il veut "parler" en cinéma.
    Certains me diront "mais moi, j'aime improviser mes films, j'aime voir cela sur le vif", mais le fait d'être arrivé à cette pensée a pris une réflection. Le fait même d'avoir choisi de s'exprimer en utilisant cette méthode est un choix réfléchi. Et puis, il y a aussi le fait que le cinéaste "vivra" son oeuvre à fur et a mesure qu'il l'improvise. Le cinéaste préparé, minucieux, vit quelque chose, l'improvisateur quelque chose d'autre. En fin de compte, ils vivent tous les deux et c'est ce qui fait une bonne oeuvre (pour le cinéaste, surtout. puisqu'elle peut ne pas plaire au spectateur, et je le comprends!)

    Puis, pour ce qui est du "et si le spectateur ne comprend pas? Ou
    s'il comprend quelque chose qui n'est pas là?" On ne peut pas prétendre que le spectateur soit éduqué, ou qu'il connaisse les mêmes valeurs que l'auteur, alors c'est normal et même enrichissant pour l'oeuvre s'il ne l'inteprète pas de la même façon que son auteur.

    Je cite Jean Cocteau pour te donner ma pensée (et la sienne) :

    "Moins une oeuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane"

    Le côté "cette image représente ce que je veux dire" devrait prendre le dessus de "cette image est plus belle", mais souvent, lorsque l'on trouve une image plus belle qu'une autre, c'est parce qu'elle représente mieux ce que l'on avait en tête lorsque l'on imaginait, il y a quelque temps, ce que le film aurait l'air. La belle image n'est pas plus belle, mais plutôt, plus représentative de notre pensée.

    Donc, selon moi, oui. Le film (le film inclut "la méthode dont il est fait", je précise, pour les improvisateurs) doit être très réfléchi, temps et aussi longtemps que c'est pour qu'il représente mieux notre pensée, ce que l'on veut communiquer. D'ailleurs, je ne vois pas d'autre raison pour laquelle réfléchir (sur un film qu'on conçoit) vaudrait la peine...

    P.S. : Je m'excuse pour les horreurs orthographiques, mon broswer marche très mal et je n'ai pas pu editer mon message pendant que je l'écrivais...

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  2. Selon moi l'auteur se doit de réfléchir à son film comme si c'était le dernier qu'il allait faire.

    Peut-être pas sur le plan "psychanalytique" ou "symbolique", mais sur le plan par lequel il veut s'exprimer.

    La conception d'un film devrait être une thérapie, un déchirement pour le cinéaste, un processus que le créateur se doit de "vivre" (oui, dans le sens de "vivre quelque chose"), si il veut "parler" en cinéma.
    Certains me diront "mais moi, j'aime improviser mes films, j'aime voir cela sur le vif", mais le fait d'être arrivé à cette pensée a pris une réflexion. Le fait même d'avoir choisi de s'exprimer en utilisant cette méthode est un choix réfléchi. Et puis, il y a aussi le fait que le cinéaste "vivra" son œuvre à fur et a mesure qu'il l'improvise. Le cinéaste préparé, minutieux, vit quelque chose, l'improvisateur quelque chose d'autre. En fin de compte, ils vivent tous les deux et c'est ce qui fait une bonne œuvre (pour le cinéaste, surtout. puisqu'elle peut ne pas plaire au spectateur, et je le comprends!)

    Puis, pour ce qui est du "et si le spectateur ne comprend pas? Ou
    s'il comprend quelque chose qui n'est pas là?" On ne peut pas prétendre que le spectateur soit éduqué, ou qu'il connaisse les mêmes valeurs que l'auteur, alors c'est normal et même enrichissant pour l'œuvre s'il ne l'interprète pas de la même façon que son auteur.

    Je cite Jean Cocteau pour te donner ma pensée (et la sienne) :

    "Moins une œuvre est comprise, moins vite elle ouvre ses pétales et moins vite elle se fane"

    Le côté "cette image représente ce que je veux dire" devrait prendre le dessus de "cette image est plus belle", mais souvent, lorsque l'on trouve une image plus belle qu'une autre, c'est parce qu'elle représente mieux ce que l'on avait en tête lorsque l'on imaginait, il y a quelque temps, ce que le film aurait l'air. La belle image n'est pas plus belle, mais plutôt, plus représentative de notre pensée.

    Donc, selon moi, oui. Le film (le film inclut "la méthode dont il est fait", je précise, pour les improvisateurs) doit être très réfléchi, temps et aussi longtemps que c'est pour qu'il représente mieux notre pensée, ce que l'on veut communiquer. D'ailleurs, je ne vois pas d'autre raison pour laquelle réfléchir (sur un film qu'on conçoit) vaudrait la peine...

    (version corrigée, pour vos yeux)

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  3. "La conception d'un film devrait être une thérapie, un déchirement pour le cinéaste, un processus que le créateur se doit de "vivre" (oui, dans le sens de "vivre quelque chose"), si il veut "parler" en cinéma."

    Ça sens le Bergman.
    J'comprend ton point de vue.
    Il est extrêmement vrai pour certain, mais c'est loin d'être le sentiment que je ressens quand je crée.

    Pour répondre à ta question Gual: Si tu préfère mettre ton film noir et blanc parce-que toi personnellement tu le trouve plus beau ben Go On. A la limite on a pas besoin de justifier pourquoi faire un truc en couleur alors meme chose pour B&W.

    Anyways comme Alvaro disais, ça risque de te représenter anyways peut importe le choix que tu fait.

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  4. Autant l'aspect improvisation que la structure sont valables, je crois. Mais il n'en tient qu'à l'auteur de décider quelle forme il préfère. Par exemple, je décide de tourner le fameux Naufragé: jvais faire ça relativement chaotique, comme la façon qu'il a été écrit/pensé. Alors que si je veux filmer "Patch.#2:Catherine", j'pense que j'vais opter pour la structure solide, tout décidé d'avance, jusqu'à faire un storyboard complet.
    Mais je sais que dans les 2 cas, "toute création est un auto-portrait", pour citer j'sais pu qui.
    Et bien d'accord avec la citation de Cocteau, à laquelle j'ajoute celle de Beethoven: "Un jour, ils comprendront".

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  5. Je pense que même le meilleur cinéaste ou le meilleur peintre n'as pas réfléchis à tout. Au contraire il s'est plutôt investit émotionnellement dans la tâche. Je pense que le travail de symbolique se créé quand un œil extérieur conçoit le film. C'est donc pourquoi il n'y a pas de vérité dans les films. chacun interprète un mouvement, un œil, un sourire, une larme de manière différente. J'pense que sur quoi il faut focaliser en tant que cinéaste c'est comment je peux faire pour cadrer mon espace de jeux le mieux possible dans l'optique de bien cerner les émotions.

    man!

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  6. Je trouve que tu parles de trop de choses en même temps. Si tu penses à où mettre la caméra ET penser à ce que devrais faire l'acteur, tu perds ton temps. Une chose à la fois, et tout va s'emboîter à la fin.

    Scénario, découpage technique, répétitions, tournage, montage.

    3 écritures (ou ré-écritures) au cinéma, à chaque fois tu réécris tout.
    -Scénario
    -Tournage
    -Montage

    La structure change à chaque fois, à moins que tu t'appelles Hitchcock.


    P.S. Il y a beaucoup de citations dans les posts supérieurs, qui appuient des idées. Je me sens un petit peu moins coupable de ma citation de Camus maintenant.

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